Durée de la détention provisoire : délais et cas de prolongation

La détention provisoire est une mesure exceptionnelle. Elle concerne une personne mise en examen, mais qui n’a pas encore été jugée définitivement. Cette décision est particulièrement encadrée par le Code de procédure pénale, et elle est utilisée principalement dans des affaires criminelles ou correctionnelles.

Dans cette situation, vous faire accompagner par un avocat pénaliste est primordial, notamment pour contester les prolongations et demander une mise en liberté sous contrôle judiciaire.

prolongation de détention provisoire


Quelle est la durée maximale de la détention provisoire ?

Vous ne savez pas combien de temps peut durer la détention provisoire ? Un avocat peut vous éclairer dès aujourd’hui.

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Pour les infractions criminelles

Pour les instructions en matière délictuelle, la durée maximum de la détention provisoire ne peut excéder une durée raisonnable. Le placement initial est prononcé pour une durée de 12 mois, qui peut être renouvelée sous conditions tous les six mois.

La durée totale de la détention provisoire peut aller au-delà de deux ans lorsque la peine encourue est inférieure à 20 années de réclusion criminelles. Dans les affaires spécifiques liées au terrorisme, au trafic de stupéfiants, crime commis en bande organisée, extorsion de fonds, la détention peut être prolongée jusqu'à quatre années. Elle pourra ensuite être à nouveau prolongée de manière exceptionnelle.

Pour les infractions correctionnelles

Lors d'une instruction en matière délictuelle, la durée maximum de la détention provisoire ne peut excéder une période raisonnable. Le placement initial est prononcé pour quatre mois, qui peut être renouvelée sous conditions tous les quatre mois.


Quel rôle joue l’avocat dans la durée et la prolongation de la détention provisoire ?

Défense de son client lors des demandes de prolongations

Un avocat joue un rôle essentiel dans la contestation de la période de détention provisoire. Lors de l’audience, il doit démontrer que la détention n'est plus nécessaire, en s’appuyant sur des arguments juridiques solides. Cela peut inclure la remise en liberté sous contrôle judiciaire, l’assignation à résidence, ou d’autres alternatives à la détention. L’avocat peut aussi contester la décision d’une ordonnance de placement en détention provisoire, s’il estime que les critères légaux ne sont pas remplis.

Comment l’avocat peut intervenir avant et pendant l’audience

Avant l’audience, l’avocat prépare une défense en s’appuyant sur les éléments de l’instruction, et en étudiant les conditions de détention du prévenu. Pendant le débat, l’avocat peut demander des éclaircissements ou proposer des alternatives à la détention. Son intervention peut avoir un impact significatif sur la décision du juge. Il peut également rappeler que la durée de la détention provisoire ne doit pas excéder une durée raisonnable et présenter un projet argumenté et construit pour la défense de son client.


Les recours possibles contre une détention provisoire prolongée

Demande de mise en liberté (DML) et contestation

Le recours principal contre une détention provisoire est la demande de mise en liberté. Cette demande peut être faite dès lors qu’il y a un motif légitime, tel qu’un changement dans la situation du prévenu ou l'avancement de l'instruction. L'avocat peut contester la décision de placement du juge, en démontrant que la détention est excessive si le prévenu encourt une peine inférieure à celle initialement prévue.

Il est primordial de préparer chaque demande de mise en liberté avec soin et stratégie, en transmettant des documents pour appuyer chaque demande.

Quelles conséquences une prolongation a-t-elle sur le prévenu ?

Une extension de la détention provisoire peut avoir des conséquences lourdes pour le prévenu, tant sur le plan psychologique que juridique. Elle peut aussi affecter la procédure judiciaire. C’est pour cette raison qu’une défense préparée minutieusement par un avocat pénaliste est  est essentielle pour limiter ces impacts.


Aide aux victimes Matre Paul Bru

Dans quels cas la détention peut-elle être prolongée ?

Les critères de prolongation de la détention provisoire

Le renouvellement de la détention est soumis à des critères stricts définis par la loi. Le juge des libertés et de la détention (JLD) doit considérer plusieurs éléments avant de rendre sa décision, notamment la gravité de l’infraction, et la durée maximale déjà écoulée en période de détention provisoire. Le Juge se fonde également sur les critères de l'article 144 du Code de procédure pénale pour motiver sa décision.

Qui décide de la prolongation ?

Le juge des libertés et de la détention (JLD) est celui qui statue sur l'extension de détention provisoire, après avoir entendu l’avocat de la défense et le procureur de la République. Ce dernier présente souvent les motifs sollicitant la prolongation, et le JLD devra statuer sur cette demande. Ce processus peut entraîner la décision de maintien en détention ou de remise en liberté, selon l’évaluation de la situation par le juge. Si la durée de la détention provisoire ne peut durer plus longtemps que celle qui a déjà été décidée, la détention peut être limitée en fonction de la peine encourue.


Résumé : tout savoir sur la durée et la prolongation de la détention provisoire

Vous souhaitez contester une prolongation de détention ? Un avocat peut analyser votre dossier.

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Points clés à retenir en 5 étapes

  • La durée de la détention provisoire dépend de l'infraction : criminelle ou correctionnelle.
  • La prolongation est possible, sous conditions
  • L’avocat joue un rôle crucial pour contester le placement en détention, la prolongation et formuler des demandes de mise en liberté (DML)
  • Des exceptions existent en cas de danger imminent ou d’urgence.
  • Le recours à une demande de mise en liberté est impactant pour limiter la durée de la détention.